Dans un de mes premier post, Pourquoi je plonge ?, je disais qu'être en apesanteur en pleine eau, se laisser porter par le courant... tout ça fera certainement l'objet de posts futurs.
En voici un premier puisque dans la série des plongées à sensation, y'en à une qui est pas mal: il s'agit de la plongée dérivante.
La plongée dérivante : principe de base
Le principe de base d'une plongée dérivante est finalement assez simple :
» Dénicher un spot où le courant est, naturellement, intéressant ;
» Attendre le bon moment : marée haute et fort coefficient, de préférence ;
» Descendre, descendre... et descendre encore un peu ;
» Ouvrir - très - grand les yeux... et laisser faire :-D
Ma plongée dérivante
Je dis ma parce... et oui, je n'ai - pour l'instant - qu'1 dérivante à mon actif :-|
Mais, même si mes préférences vont (plutôt) aux plongées bio, plongées de découverte et d'exploration, ma première plongée dérivante trouve une bonne place au sommet du panthéon de mes sorties. Et puis, s'il s'agit de la première dérivante, il ne s'agit certainement pas de la dernière.
Pour situer le contexte, c'était au printemps dernier. Eau plutôt fraîche et plutôt trouble. Bref, en gros, ça pelait et on y voyait carrément - mais vraiment carrément - rien. Et tout ça, pendant ma formation N3.
Pas grand chose à retenir des premières minutes de descente. Quoi que ! Descendre une trentaine de mètres dans une obscurité absolument totale, c'est finalement une expérience inoubliable par certains côtés. Pas de repères visuels. Juste des sensations de mouvements, de vitesse... un bon exercice de maîtrise de soi.
Mais, néanmoins, l'essentiel de cette descente se passe les yeux rivés alternativement sur le profondimètre (pour être sûr qu'on descend bien, sait-on jamais ? et puis pour gérer quand même un minimum cette chute) et sur le faisceau du phare scrutant désespérement le grand bleu très foncé à la recherche du fond (pour se rassurer un peu - quand même - et pour s'arrêter à temps et éviter de s'éclater les genoux sur les roches).
Par contre, quand on commence à apercevoir le fond, on se rend compte que les premiers sentiments de vitesse éprouvés pendant la descente étaient très largement en-deça de la réalité. Tout défile à fond, à fond, à fond. Et la, ça devient du pur bonheur. Quelque chose entre le grand huit, un tambour de machine à laver et un grand toboggan.
Un seul mot d'ordre : ouvrir grand les yeux à quelques centimètres du fond (pas trop quand même pour ne pas laisser son dentier sur la roche :-) Sensations garanties !
Ouvrir grand les yeux pour ne pas en perdre une miette. Pour maîtriser autant que possible son équilibre. C'est un jeu assez dur mais assez finalement assez drôle. Pour, enfin, ne pas perdre de vue son ordinateur de plongée. Parce qu'à plus de 30 m, faut quand même pas oublier de remonter à temps. Même quand on aimerait que ça dure plus longtemps.
15 minutes plus tard et quelques centaines de mètres plus loin, remontée au parachute pour que le bateau nous récupère. Quelque peu essoufflé, un peu vidé mais la banane jusqu'aux oreilles !
Conclusion : pour en revenir au prétexte de mon blog : Pourquoi je plonge en Bretagne ?, éh bien, j'aime aussi plonger en Bretagne car y'a un spot assez efficace pour y faire des dérivantes: le Golfe du Morbihan :-p